bachtrack – Une parcelle d’éternité : Nikolaï Lugansky magnifie Rachmaninov au Théâtre des Champs-Élysées

Par Alain Lompech, 02 février 2023

Après quatre bis, Nikolaï Lugansky salue le public la main droite sur le cœur et quitte la scène sans la moindre ostentation. Il doit considérer que son triomphe est aussi celui de Sergueï Rachmaninov dont on fête cette année le sesquicentenaire de la naissance dans l’empire russe et les quatre-vingts ans de la mort aux États-Unis. Rachmaninov s’était installé définitivement en Californie quand la Seconde Guerre mondiale a éclaté, laissant derrière lui l’Europe et la Suisse où il résidait dans une maison à l’architecture résolument contemporaine, bâtie selon ses directives. Étrange paradoxe d’un homme bien de son temps, musicalement conservateur (il calait devant certains Debussy), doublé d’un compositeur, de son vivant et jusque dans les années 1980, regardé de travers voire méprisé pour le caractère prétendument « désuet, sentimental » (pire : « hollywoodien ») de sa musique. 

Nikolaï Lugansky 3
Nikolaï Lugansky © Jean-Baptiste Millot

Ce qui nous inspire

Ce qui nous inspire, toujours...

Lire les derniers articles