Antoine Tamestit, Nicholas Angelich 1
Antoine Tamestit ©Eric Larrayadieu (naïve)

Antoine Tamestit

alto

Nicholas Angelich

piano

1849 : SCHUMANN COMPOSE LES TROIS ROMANCES et…

Requiem pour Mignon, Fantasiestücke pour clarinette et piano opus 73, Adagio et allegro pour cor et piano opus 70, et, à l’occasion du centenaire de Goethe, il termine les Scènes de Faust commencées en 1844.
Il fonde la « Bach-Gesellschaft » dans le but de publier l’oeuvre de JS. Bach.
Cette même année Franz Liszt compose ses deux concertos pour piano et Richard Wagner, Lohengrin. R. de Châteaubriand écrit Les Mémoires d’Outre-Tombe et S. Kierkegaard le Traité du désespoir.

Créées en 1863 au Gewandhaus de Leipzig, ces pages ont été composées dès décembre 1849 en cadeau de Noël pour Clara. Le couple vit à Dresde, ville affectée par la Révolution de 1848 – évoquée dans Marches opus 76. Jouissant d’une notoriété internationale – Le Paradis et la Péri vient d’être joué à New York – Schumann explore tous les genres, à commencer par la musique de piano, mais aussi Lieder, musique de chambre et oeuvres vocales. En plein coeur du romantisme, ces 3 Romances, intimes et dépouillées, les arabesques de la 2ème tout particulièrement, figurent parmi ses plus belles pages.

1894 : BRAHMS COMPOSE LES 2 SONTATES OPUS 120 et…

Cette année-là, Claude Debussy compose Prélude à l’après-midi d’un faune et Gustav Mahler, la Symphonie n°2 Résurrection.

Brahms a 61 ans lorsqu’il crée ces deux sonates. Il vit à Vienne depuis plus de trente ans. C’est une ville où il se sent chez lui et où sa notoriété est telle qu’il est considéré comme l’héritier de Beethoven, ce qui le met mal à l’aise. Il est admiré dans le monde entier comme pianiste, chef d’orchestre et compositeur. Dès leur première audition, les sonates remportent un grand succès auprès du public, mais le compositeur, au sommet de sa gloire et vieillissant (il meurt en 1897) n’y attache guère d’importance. Composées en même temps, les deux pièces sont également proches dans leur écriture. Ce sont les toutes dernières oeuvres de musique de chambre de Brahms. C’est le clarinettiste Richard von Mühlfeld, pour qui elles ont été écrites, qui les interpréta avec Brahms pour leur création en novembre 1894. Clara Schumann et Joseph Joachim, le célèbre violoniste de l’époque, assistaient à l’événement. Quelques mois plus tard, Brahms en réalise la transcription pour alto : les deux instruments ont une tessiture proche et l’alto s’accorde parfaitement à ces pages pleins d’intimité et de tendresse. Si Brahms, tout entier préoccupé de musicalité et de poésie, n’a laissé nulle place à la virtuosité, il a toutefois atteint une perfection formelle qui font de ces sonates, au même titre que le Trio ou le Quintette, des chefs-d’oeuvre majeurs du répertoire. Le travail sur les thèmes est d’une telle aisance qu’il passe inaperçu. Ne subsistent que l’impression d’une exceptionnelle liberté mélodique et la simplicité – apparente – d’un lyrisme lumineux.

1849 : SCHUMANN COMPOSE LES TROIS ROMANCES et…

Requiem pour Mignon, Fantasiestücke pour clarinette et piano opus 73, Adagio et allegro pour cor et piano opus 70, et, à l’occasion du centenaire de Goethe, il termine les Scènes de Faust commencées en 1844.
Il fonde la « Bach-Gesellschaft » dans le but de publier l’oeuvre de JS. Bach.
Cette même année Franz Liszt compose ses deux concertos pour piano et Richard Wagner, Lohengrin. R. de Châteaubriand écrit Les Mémoires d’Outre-Tombe et S. Kierkegaard le Traité du désespoir.

Créées en 1863 au Gewandhaus de Leipzig, ces pages ont été composées dès décembre 1849 en cadeau de Noël pour Clara. Le couple vit à Dresde, ville affectée par la Révolution de 1848 – évoquée dans Marches opus 76. Jouissant d’une notoriété internationale – Le Paradis et la Péri vient d’être joué à New York – Schumann explore tous les genres, à commencer par la musique de piano, mais aussi Lieder, musique de chambre et oeuvres vocales. En plein coeur du romantisme, ces 3 Romances, intimes et dépouillées, les arabesques de la 2ème tout particulièrement, figurent parmi ses plus belles pages.

1894 : BRAHMS COMPOSE LES 2 SONTATES OPUS 120 et…

Cette année-là, Claude Debussy compose Prélude à l’après-midi d’un faune et Gustav Mahler, la Symphonie n°2 Résurrection.

Brahms a 61 ans lorsqu’il crée ces deux sonates. Il vit à Vienne depuis plus de trente ans. C’est une ville où il se sent chez lui et où sa notoriété est telle qu’il est considéré comme l’héritier de Beethoven, ce qui le met mal à l’aise. Il est admiré dans le monde entier comme pianiste, chef d’orchestre et compositeur. Dès leur première audition, les sonates remportent un grand succès auprès du public, mais le compositeur, au sommet de sa gloire et vieillissant (il meurt en 1897) n’y attache guère d’importance. Composées en même temps, les deux pièces sont également proches dans leur écriture. Ce sont les toutes dernières oeuvres de musique de chambre de Brahms. C’est le clarinettiste Richard von Mühlfeld, pour qui elles ont été écrites, qui les interpréta avec Brahms pour leur création en novembre 1894. Clara Schumann et Joseph Joachim, le célèbre violoniste de l’époque, assistaient à l’événement. Quelques mois plus tard, Brahms en réalise la transcription pour alto : les deux instruments ont une tessiture proche et l’alto s’accorde parfaitement à ces pages pleins d’intimité et de tendresse. Si Brahms, tout entier préoccupé de musicalité et de poésie, n’a laissé nulle place à la virtuosité, il a toutefois atteint une perfection formelle qui font de ces sonates, au même titre que le Trio ou le Quintette, des chefs-d’oeuvre majeurs du répertoire. Le travail sur les thèmes est d’une telle aisance qu’il passe inaperçu. Ne subsistent que l’impression d’une exceptionnelle liberté mélodique et la simplicité – apparente – d’un lyrisme lumineux.