Grigory Sokolov 10
Grigory Sokolov ©DR

Grigory Sokolov

 

Notes de programmes : 

Pour le Concerto dans le goût italien, on attendrait un accompagnement d’orchestre. Celui-ci est écrit pour clavier seul, en trois mouvements (vif-lent-vif) à la manière italienne, sur les modèles de Corelli ou Vivaldi que Bach avait abondamment transcrits pendant son séjour à Weimar. Les indications de nuances «forte» ou «piano» s’alternent, comme dans un concerto le tutti de l’orchestre (forte) avec les soli (piano).  Le second mouvement, un Andante particulièrement émouvant, est soutenu par une basse continue, typique du concerto grosso italien. Le «presto» reprend l’alternance des tutti et piano, autour d’une modulation de la dominante en fa majeur, du relatif mineur (ré) et des tons voisins.
Il n’est pas étonnant que Grigory Sokolov, dont beaucoup considèrent les enregistrements de Bach et de Brahms comme historiques, ait choisi Brahms, autre maître du contrepoint, pour la deuxième partie de ce programme. Brahms compose les Variations sur un thème de Haendel en 1861, après de nombreuses autres variations pour piano : sur un thème original, sur un thème hongrois, sur un thème de Schumann…. Créées par Clara Schumann, celles-ci sont l’apogée des variations brahmsiennes et figurent à juste titre parmi les pages les plus célèbres de la littérature pianistique, aux côtés des Variations Goldberg ou Diabelli.  Brahms, mêlant à la rigueur classique de la forme une grande liberté d’expression, s’inspire des techniques d’écriture des danses baroques, encore assez méconnues à son époque : sicilienne, canon, musette, au total vingt-cinq variations qui culminent dans une fugue contrapuntique éblouissante.
Depuis qu’il a remporté le 1er Prix du Concours Tchaïkovski en 1966, à l’unanimité du jury présidé par Emil Guilels, GrIgory Sokolov, au fil des années, a rejoint la légende du piano : beaucoup le considèrent comme le plus grand pianiste vivant du moment. Puissance musicale, toucher sublime, variété des timbres et des couleurs, imagination foisonnante, poétique et personnelle, spontanéité et contrôle magique du phrasé, tout concourt au naturel de son jeu, qui constitue le sommet de son art.

Notes de programmes : 

Pour le Concerto dans le goût italien, on attendrait un accompagnement d’orchestre. Celui-ci est écrit pour clavier seul, en trois mouvements (vif-lent-vif) à la manière italienne, sur les modèles de Corelli ou Vivaldi que Bach avait abondamment transcrits pendant son séjour à Weimar. Les indications de nuances «forte» ou «piano» s’alternent, comme dans un concerto le tutti de l’orchestre (forte) avec les soli (piano).  Le second mouvement, un Andante particulièrement émouvant, est soutenu par une basse continue, typique du concerto grosso italien. Le «presto» reprend l’alternance des tutti et piano, autour d’une modulation de la dominante en fa majeur, du relatif mineur (ré) et des tons voisins.
Il n’est pas étonnant que Grigory Sokolov, dont beaucoup considèrent les enregistrements de Bach et de Brahms comme historiques, ait choisi Brahms, autre maître du contrepoint, pour la deuxième partie de ce programme. Brahms compose les Variations sur un thème de Haendel en 1861, après de nombreuses autres variations pour piano : sur un thème original, sur un thème hongrois, sur un thème de Schumann…. Créées par Clara Schumann, celles-ci sont l’apogée des variations brahmsiennes et figurent à juste titre parmi les pages les plus célèbres de la littérature pianistique, aux côtés des Variations Goldberg ou Diabelli.  Brahms, mêlant à la rigueur classique de la forme une grande liberté d’expression, s’inspire des techniques d’écriture des danses baroques, encore assez méconnues à son époque : sicilienne, canon, musette, au total vingt-cinq variations qui culminent dans une fugue contrapuntique éblouissante.
Depuis qu’il a remporté le 1er Prix du Concours Tchaïkovski en 1966, à l’unanimité du jury présidé par Emil Guilels, GrIgory Sokolov, au fil des années, a rejoint la légende du piano : beaucoup le considèrent comme le plus grand pianiste vivant du moment. Puissance musicale, toucher sublime, variété des timbres et des couleurs, imagination foisonnante, poétique et personnelle, spontanéité et contrôle magique du phrasé, tout concourt au naturel de son jeu, qui constitue le sommet de son art.