Grigory Sokolov 6

Grigory Sokolov

 

Il y a dix ans il n’y avait presque personne pour assister à son premier concert parisien. Aujourd’hui les rares irréductibles sont ceux qui ne l’ont jamais entendu, les autres, les fervents, eux, ne manqueraient pas de goûter au Graal de l’un des récitals de ce pianiste qui semble venir tout droit d’une autre planète. Il demeure pourtant à chaque fois un mystère lorsqu’il se met à jouer, par sa science du son, cette facilité à murmurer au fond du clavier, comme de tonner avec douceur, mais surtout par l’hypnotisme que dégagent ses conceptions musicales. Chacune de ses apparitions nous fait redécouvrir des pièces que l’on croyait connaître, comme si c’était la première fois. L’année dernière il nous avait laissé sous le choc d’une sonate minérale de Mozart ou d’une Hammerklavier d’anthologie, cette fois c’est Schubert qu’il relit pour nous.

Il y a dix ans il n’y avait presque personne pour assister à son premier concert parisien. Aujourd’hui les rares irréductibles sont ceux qui ne l’ont jamais entendu, les autres, les fervents, eux, ne manqueraient pas de goûter au Graal de l’un des récitals de ce pianiste qui semble venir tout droit d’une autre planète. Il demeure pourtant à chaque fois un mystère lorsqu’il se met à jouer, par sa science du son, cette facilité à murmurer au fond du clavier, comme de tonner avec douceur, mais surtout par l’hypnotisme que dégagent ses conceptions musicales. Chacune de ses apparitions nous fait redécouvrir des pièces que l’on croyait connaître, comme si c’était la première fois. L’année dernière il nous avait laissé sous le choc d’une sonate minérale de Mozart ou d’une Hammerklavier d’anthologie, cette fois c’est Schubert qu’il relit pour nous.