Stabat Mater 1
La Grande Écurie et la Chambre du Roy ©Danielle Pierre

La Cambiale di Matrimonio

Rossini

Créé en 1810 à Venise, véritable joyau en comparaison d’autres « farces » de l’époque, le Contrat de mariage impose en premier lieu l’originalité de son sujet : un négociant anglais prêt à donner sa fille à un marchand canadien en échange d’une lettre de change. Après une fine Ouverture, ses solos de cor et de flûtes, aériens et d’une belle agilité, l’ouvrage fait feu de tout bois en une pyrotechnie éblouissante. Un premier coup de maître pour le « cygne de Pesaro », âgé d’à peine 18 ans, qui annonce une série remarquable de trente opéras bouffes. L’alliance du comique le plus dévastateur et d’une rigueur formelle inusitée, sous la houlette de l’infatigable Jean-Claude Malgoire, curieux impénitent  et maître d’œuvre de cette représentation réjouissante.

Alors que son père, Tobia Mill, l’a vendue par contrat à Mr Slook, un riche négociant canadien, la jeune Fanny est mise au courant de la terrible transaction par son comptable Norton. C’est d’autant plus un choc qu’elle est éprise d’Edoardo Milfort, malheureusement sans le sou. L’exotique acheteur arrive et son sens de la courtoisie est bien loin des attentes européennes. Fanny remet au curieux personnage la lettre de son père et révèle qu’elle est bien l’article mis à la vente. Cependant, sans donner plus de raisons et soutenue par son fiancé, elle refuse non seulement cet odieux marché mais menace le naïf client des pires misères s’il s’obstine. Slook, qui croyait l’affaire entendue, ne sait plus que penser. Sa déception ne fait qu’amplifier lorsqu’il apprend par Norton que Fanny serait en réalité « hypothéquée ». Mieux vaut renoncer à un mauvais achat… Mais Mill, furibond, le provoque alors en duel ! Fanny et Edoardo finissent par tout raconter à Slook qui semble totalement dépassé par les événements. Ce dernier, grand seigneur, prend la défense de Fanny et cède sa lettre de change à Edoardo dont il fait même son héritier. Ils vont alors voir Mill pour empêcher que le duel n’ait lieu et obtenir un accord paternel. Après s’être d’abord emporté, Mill accepte d’autant plus que son gendre a désormais les moyens de ses ambitions. Tous célèbrent l’heureuse union des deux amoureux, une excellente affaire selon les deux négociants.

Créé en 1810 à Venise, véritable joyau en comparaison d’autres « farces » de l’époque, le Contrat de mariage impose en premier lieu l’originalité de son sujet : un négociant anglais prêt à donner sa fille à un marchand canadien en échange d’une lettre de change. Après une fine Ouverture, ses solos de cor et de flûtes, aériens et d’une belle agilité, l’ouvrage fait feu de tout bois en une pyrotechnie éblouissante. Un premier coup de maître pour le « cygne de Pesaro », âgé d’à peine 18 ans, qui annonce une série remarquable de trente opéras bouffes. L’alliance du comique le plus dévastateur et d’une rigueur formelle inusitée, sous la houlette de l’infatigable Jean-Claude Malgoire, curieux impénitent  et maître d’œuvre de cette représentation réjouissante.

Alors que son père, Tobia Mill, l’a vendue par contrat à Mr Slook, un riche négociant canadien, la jeune Fanny est mise au courant de la terrible transaction par son comptable Norton. C’est d’autant plus un choc qu’elle est éprise d’Edoardo Milfort, malheureusement sans le sou. L’exotique acheteur arrive et son sens de la courtoisie est bien loin des attentes européennes. Fanny remet au curieux personnage la lettre de son père et révèle qu’elle est bien l’article mis à la vente. Cependant, sans donner plus de raisons et soutenue par son fiancé, elle refuse non seulement cet odieux marché mais menace le naïf client des pires misères s’il s’obstine. Slook, qui croyait l’affaire entendue, ne sait plus que penser. Sa déception ne fait qu’amplifier lorsqu’il apprend par Norton que Fanny serait en réalité « hypothéquée ». Mieux vaut renoncer à un mauvais achat… Mais Mill, furibond, le provoque alors en duel ! Fanny et Edoardo finissent par tout raconter à Slook qui semble totalement dépassé par les événements. Ce dernier, grand seigneur, prend la défense de Fanny et cède sa lettre de change à Edoardo dont il fait même son héritier. Ils vont alors voir Mill pour empêcher que le duel n’ait lieu et obtenir un accord paternel. Après s’être d’abord emporté, Mill accepte d’autant plus que son gendre a désormais les moyens de ses ambitions. Tous célèbrent l’heureuse union des deux amoureux, une excellente affaire selon les deux négociants.