Richard Goode 1
Richard Goode ©Michael Wilsonl

Richard Goode

piano

L’un des quelques grands seigneurs beethovéniens de ce siècle, formé par rien d’autre que Rudolf Serkin. D’autres en jouant se transfigurent. Lui, plus simplement, s’incarne, et cela suffit : devant un tel poids de présence physique, on ne peut s’empêcher de le suivre des yeux, et l’imagination de déclarer forfait. À 74 ans, Richard Goode n’a rien perdu de sa légendaire énergie, de l’autorité quasi martiale dont il fait preuve au clavier. Son piano sans maniérisme, densément symphonique, fait l’effet d’une toile de Géricault. Promesses d’ivresse et d’extase infinie avec ce couplage Berg-Beethoven, mais ce sera avant de céder la place à de plus terrestres plaisirs : Ballade, Mazurkas, Barcarolle… On est curieux de l’entendre dans ce Chopin qu’il n’a abordé que fort tard, fait de mille détails contradictoires qu’il faut savoir équilibrer avec goût.

L’un des quelques grands seigneurs beethovéniens de ce siècle, formé par rien d’autre que Rudolf Serkin. D’autres en jouant se transfigurent. Lui, plus simplement, s’incarne, et cela suffit : devant un tel poids de présence physique, on ne peut s’empêcher de le suivre des yeux, et l’imagination de déclarer forfait. À 74 ans, Richard Goode n’a rien perdu de sa légendaire énergie, de l’autorité quasi martiale dont il fait preuve au clavier. Son piano sans maniérisme, densément symphonique, fait l’effet d’une toile de Géricault. Promesses d’ivresse et d’extase infinie avec ce couplage Berg-Beethoven, mais ce sera avant de céder la place à de plus terrestres plaisirs : Ballade, Mazurkas, Barcarolle… On est curieux de l’entendre dans ce Chopin qu’il n’a abordé que fort tard, fait de mille détails contradictoires qu’il faut savoir équilibrer avec goût.