S’il est un ensemble parfaitement légitime dans la musique de Schubert, c’est bien le Quatuor Belcea qui a enregistré le Quintette à 2 violoncelles avec Valentin Erben, le violoncelliste du Quatuor Alban Berg, ensemble mythique avec qui il a étudié. Muni d’un tel pedigree, il explore les arcanes mystérieux, la profondeur vertigineuse de cette épopée de l’intime. À leurs côtés sur scène, Roland Pidoux, un des représentants majeurs de l’éblouissante école française de violoncelle. En introduction à ce monument, le « mouvement de quatuor » Quartettsatz, seul vestige d’une œuvre inachevée, qui accomplit le miracle de parcourir en dix minutes un panel étonnamment large de sentiments : un extraordinaire concentré de passion frémissante, de violence rentrée, de douceur idyllique.